Le Point - Publié le 30/06/2011 à 14:47
Blanc de blanc.
Durant les Nuits blanches de Saint-Pétersbourg, entre un concert au Théâtre Mariinski et le grand bal du même nom donné au palais Catherine, les 5 es prix Montblanc New Voices ont été décernés à deux chanteurs d'opéra russes. Auxquels les trophées ont été remis, de leurs blanches mains, par Andy MacDowell et la top-modèle allemande Franziska Knuppe.
Sur la plage abandonnée.
La 25e édition du Festival du film romantique de Cabourg, créé par Gonzague Saint Bris, a souffert d'une météo capricieuse. Face aux éléments, Patrice Leconte a choisi de faire front et son stoïcisme a été récompensé par le swann d'or du meilleur réalisateur pour son film "Voir la mer". C'est bien connu, qui freine le vent récolte la statuette.
Star mais pas trop.
Ambassadrice pour l'Unicef, la chanteuse Shakira passe moins de temps sur scène qu'avec les grands de ce monde. Pourtant, à Jérusalem, lors d'une conférence donnée sur le thème de l'éducation,Shimon Peres l'a plusieurs fois appelée "Sharika". Ce que la pop star colombienne a visiblement pardonné au président israélien.
Renversant.
Comme les intéressés l'ont eux-mêmes annoncé, rien ne va plus entre George Clooney et la belle Elisabetta Canalis. Une séparation dont la brune s'est vite remise en dansant le tango avec Emmanuel-Philibert de Savoie lors d'une émission diffusée sur la RAI. A son sourire, elle semble mûre pour de nouvelles aventures. George ? Elle l'a déjà envoyé valser.
Quadrichromie.
C'est un Rod Stewart guilleret qui a débarqué à Paris, portant à bout de bras Aiden, son huitième enfant. Entre la panoplie de hochets et les tenues de son papa, on sait déjà que le petit bonhomme va en voir de toutes les couleurs.
Chausseur sachant chausser.
Pas de coup de pompe pour le cocktail d'ouverture de la boutique André rue de Sèvres, qui a fait son plein de people.Bruno Putzulu et Zabou Breitman ont rapidement trouvé chaussure à leur pied, tandis qu'à l'extérieur seuls les amateurs de tabac ou d'air frais battaient la semelle.
"J'étais l'un des rares garçons hétéros et il y avait beaucoup de filles. On faisait pousser du cannabis dans le jardin et on mangeait végétarien. Mais il m'est arrivé d'aller avaler un burger en douce au resto du coin." Maxime Le Forestier, retrouvant la maison bleue de sa chanson "San Francisco", où il a passé l'été 1971 (Le Parisien, 23 juin).
Page réalisée par Marie-Christine Morosi et Yann Le Poulichet
La France, en 2010, restait le premier pays touristique au monde, pour la variété de ses paysages, pour son Histoire, pour son climat. Et pour son hôtellerie ? C’est beaucoup moins certain, celle-ci se reposant sur ses acquis et témoignant d’une vétusté croissante.
Pour faire face à une concurrence accrue et pour s’adapter aux nouvelles exigences de la clientèle, la France a procédé a divers changements dans l’attribution des catégories et des étoiles : en instaurant la catégorie 5 étoiles (en janvier 2010) et plus tard la catégorie palace, et en mettant en place un nouveau mode et de nouveaux critères d’attribution des étoiles.
Huit hôtels français ont ainsi reçu le label palace :
Un label d’ailleurs contesté, un hôtel comme le George V en étant exclu et le jury étant loin d’être composé uniquement de professionnels de l’hôtellerie.
C’est l’académicien Dominique Fernandez qui est président de ce jury composé de personnalités aussi diverses que l’écrivain Gonzague Saint-Bris, la productrice et animatrice Carole Rousseau ou encore le président d’honneur des relais & Châteaux Joseph Olivereau.
Parmi les nombreux critères figuraient notamment :
Quand à l’attribution des étoiles, elle obéit à une logique différente puisque c’est désormais à l’hôtelier de demander une inspection effectuée par un cabinet d’audit privé (et auparavant dévolue à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).
Auparavant attribuées pour une durée limitée elles sont attribuées pour une durée de 5 ans, en fonction d’un nombre de points cumulés sur 300 critères classés en 4 catégories :
Elles conduisent aujourd’hui de nombreux hôteliers à mettre la clé sous la porte incapable de s’adapter financièrement.
On peut néanmoins se demander si de telles classifications ne sont pas déjà obsolètes, d’une part en raison de l’absence d’uniformisation européenne dans ce domaine (même si l’apparition de la catégorie 5 étoiles va dans ce sens), d’autre part et surtout parce que les clients se basent aujourd’hui davantage sur les avis de clients sur Internet (sur des sites tels que Tripadvisor) que sur le nombre d’étoiles.
Sandra Mézière
« Du temps de la bibliothèque d'Alexandrie, le monde comptait 5 000 écrivains, commente l'historien et éditeur, Jean-Pierre Guéno. Aujourd'hui, rien qu'en France, deux millions de personnes se vantent d'écrire. » Les manuscrits à peintures du Moyen-Âge, exposés sous verre, sont des originaux. « Un seul de ces ouvrages, richement illustrés, coûtait le prix d'une maison de trois étages ! »
Un peu plus loin sur le quai, ce sont deux wagons du mythique Orient-Express qui attendent les visiteurs. Chacun peut s'y poser quelques minutes le temps d'écouter religieusement une lecture à voix haute. Confortablement assis parmi les boiseries et les tentures classées monument historique.
Esprit de révolte
Étonnant de croiser autant de curiosités sur un quai de gare, à Rennes. Au moins autant que de tomber, juste au-dessus, dans le hall, sur Yann Queffélec, Gilles Martin-Chauffier, l'écrivain, rédacteur en chef de Paris-Match, et Gonzague Saint Bris, en dédicace près du tabac-presse.
« J'aime aller à la rencontre de mes lecteurs, » confie, dans un élan lyrique, l'élégant Gonzague qui vient de sortir « Balzac, une vie de roman ». Lui fait toute la tournée du Littératour. Il dort dans l'Orient-Express et se réjouit d'être à Rennes, « la ville où Alfred Jarry a imaginé son Ubu roi en se moquant de son professeur de physique. » L'écrivain, chantre du romantisme, ressent ici un « vrai esprit de révolte. Ce n'est pas parce qu'on est en province que les esprits ne sont pas révolutionnaires. » Surprenante révélation. Comme l'ensemble de cette escale littéraire quasi surréaliste un jour férié ensoleillé dans une ville, malheureusement trop désertée pour réellement en profiter.
Le Point - Publié le 02/06/2011 à 14:01
"Balzac. Une vie de roman", de Gonzague Saint Bris (Télémaque). Photo au centre : Honoré de Balzac ; à droite : Gonzague Saint Bris. © Benaroch / Sipa - Rue des Archives
Il faut s'appeler Gonzague Saint Bris pour se frotter, après Stefan Zweig, André Maurois ou Félicien Marceau, à la biographe de Balzac. Et il faut s'appeler Gonzague Saint Bris pour parvenir, malgré tout, à dégoter cinq anecdotes méconnues de la vie du génial romancier.
1 - Balzac adorait se faire tirer le portrait. D'abord méfiant à l'égard de la toute nouvelle invention de Daguerre, il retourne "se faire daguerréotyper, encore" et tombe sous le charme de l'ancêtre de la photo, cette "merveille du siècle".
2 - Mme Hanska, l'amour de toujours d'Honoré, maîtresse à laquelle les biographes ont longtemps attribué des sentiments motivés par la vanité de ce qu'elle inspirait "à l'homme de génie" plutôt que par la sincérité, a également joué un rôle littéraire dans la vie de Balzac en lui suggérant le personnage de Modeste Mignon du roman du même nom.
3 - Polonophobe ! Le mot n'existe pas mais il aurait pu l'inventer. Balzac se méfiait des Polonais comme de la peste : "enfantillages", "inconstance", le propre des "nations imberbes". "Ni moral ni esprit", "mollesse morale...". À la vie comme à l'oeuvre, les Polonais en prennent pour leur grade.
4 - "Caféinolâtre", Balzac carbure à ce breuvage pendant toute sa vie créative, soit cinquante mille tasses. Il achète à trois adresses différentes les grains de bourbon, martinique et moka qui composent la décoction.
5 - Libertaire, Balzac lève les tabous de la sexualité et s'autorise les sujets qui fâchent : l'homosexualité masculine et féminine, la prostitution et même, c'est plus rare, la zoophilie.
Balzac. Une vie de roman, de Gonzague Saint Bris (Télémaque, 450 pages, 22 euros).
Gonzague Saint Bris : "A nous deux, Balzac !"
Gonzague SaintBns, c'est d'abord cette voix,
a jamais liee au souvenir d'un poste de radio,
eclaire tard dans la nuit L'émission "Ligne
ouverte", dans les annees 75 Bien des
annees et des pages plus tard, l'écrivain garde
cette même noblesse du dire Cette magie du
conteur qui sait prendre au creux de la mam
son auditoire pour le conduire sur les nves
de son histoire La même dont il use dans
ses livres Hier, celui qui est en fait le
conducteur de ce train litteraire n'a pas
déroge a ses obligations Grand Seigneur eut
égard a ses ongmes i il reçoit dans une
voiture de l'Onent Express et parle de
Balzac, son amour, sa passion, dont il vient
tout juste de publier une biographie De
l'écriture, de la lecture, de cette culture qu'il
estime bel et bien vivante et a laquelle il
rend hommage
Le train Littérateur
"L'idée est nee lors de l'événement que
j'organise a Chanceaux-les-Loches, en
Tourame, "La forêt des livres" II y a 150
habitants et j'invite 150 auteurs chaque
demier dimanche d'août" L'an demier, dit-il,
ce sont 60 DOO visiteurs qui ont fait le
deplacement "On a pense a ce tram, pour
que les mots aillent de ville en ville sans
crier gare" Le voila qui évoque alors la
relation des auteurs et du tram Et ce désir
de proposer un aller-simple "pour rencontrer
des auteurs locaux, des lecteurs, et leur
emmener des écrivains nationaux"
Une histoire d'encre et de sang
"Entre Balzac et moi, l'encre a pns la place
du sang" dit-il Son ancêtre Louis Mame,
grand editeur des romantiques, publiait les
chef-d'oeuvre d'oeuvres de l'auteur tourangeau
"J'ai passe ma vie dans la marmite de la
Comedie Humaine" ajoute-t-il L'incendie qui
a détruit sa bibliotheque il y a quèlques
annees, a reduit en cendres l'ensemble des
documents patiemment amasses pour une
biographie pensée durant 30 ans Jusqu'à ce
jour magnifique ou le president fondateur des
musees des lettres manuscrites l'appela pour
lui confier les carnets d'Honoré de Balzac
"Le parc de (s) es idees" Un carnet
"accessible a tous depuis le 20 mai, jour
anniversaire de Balzac Des lors, Gonzague
Saint Bris n'aura eu de cesse de "fracturer les
maisons" de l'écrivain, pour y dénicher ses
secrets Des secrets aujourd'hui dévoiles dans
son dernier livre "Balzac, une vie de roman"
(editions Telemaque)
ROSSI MIREILLE